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Dans Conseil d’Expert, Denis Stritt nous parle des clés de la réussite de la transition professionnelle.
MES VALEURS AU CŒUR DE MA REUSSITE
Prendre les moyens de réussir suppose en première étape de m’extraire de mes préoccupations à court terme. Il s’agit de prendre du recul, pour récupérer une vision objective de mes réalisations, mais aussi pourquoi je me bats, et comment ? Dans la foulée, il s’agit de reprendre contact avec mon naturel (nous avons presque tous oublié quels étaient nos jeux préférés quand nous étions enfants).
Dans le sillage de cette mise en condition, réfléchir sur quelles valeurs je bâtis ma vie, mon foyer, et sur le plan professionnel : Quelle mission me ferait vraiment vibrer ? l’activité où je suis au meilleur de moi-même ?
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De quoi j’ai besoin pour passer le cap ?
Une vision précise de ma dynamique me permet de redécouvrir, de réactualiser mes centres d’intérêts et mes valeurs, et comme un fait exprès, de visualiser une idée d’activité qui fait sens pour moi et qui du coup se décline au niveau de mon projet de vie et professionnelle et personnelle.
Un travail de guidance doit me pousser dans ce que j’ai de meilleur, soutenir ce que je suis capable d’entreprendre, de réaliser, d’apprendre. Il doit aussi tenir compte de mes réticences, de mes peurs qui ne sont pas forcément raisonnées, mais qui sont bien présentes. C’est ce travail de guidance qui va me permettre de considérer autant ce qu’il y a à gagner qu’à ce qu’il y a à perdre. Se confronter à ses peurs c’est éviter qu’elles ne reviennent au galop.
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Quelques clés pour avancer

Il ne s’agit rien de moins que de me permettre d’acquérir une autonomie décisionnelle. Cela peut passer par la construction d’un réseau avec un univers relationnel qui entretienne mes valeurs. Je dois aussi abandonner mes vieux schémas : mes propres croyances, du type « je dois me conformer », mon besoin d’être reconnu par la famille, les collègues…pour réaliser au final qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Je dois faire en sorte que mon besoin légitime de sécurité ne prenne pas toute la place, ne soit pas bloquant, mais devienne une simple prudence, comme le fait de regarder à gauche et à droite pour traverser la rue.
L’important désormais est de me fixer un plan d’action : Quel parcours faut-il pour mettre en place son projet, et entretenir ma motivation sur la durée.
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Bien se connaître pour s’orienter en période d’incertitude
Là où les facteurs d’incertitudes qui entourent la crise sanitaire rendent difficile de se projeter,
la connaissance de notre équation individuelle est un tableau de bord qui devient une sécurité pour réfléchir. Il apporte un degré de précision dans la perception que nous avons de nos valeurs, qui guident nos décisions, quelles que soient les évolutions du monde qui nous entoure. Par ailleurs, ce tableau de bord a le mérite d’être stable sur le temps.
Disposer d’une notice :
Bien me connaître me permet de rechercher en priorité l’activité qui me sollicite pour ce que j’apporte de meilleur. Cette recherche m’amène à me documenter, à m’intéresser aux valeurs, à la culture d’une entreprise, à la problématique avec laquelle elle se débat, et ensuite, d’examiner en quoi elle pourrait avoir besoin de mes particularités.
Je prends une mission par ce que je peux répondre avec bonheur à un besoin, mais aussi parce que le type de management me permet de prendre une place précise dans un collectif, ou d’accéder à un nouveau palier d’autonomie.
Me connaissant bien, je serai en mesure de ressentir en situation la correspondance entre un environnement de travail et ma dynamique, et j’aurai la capacité de m’alerter moi-même d’une dérive éventuelle au fil d’une collaboration.
Développer une observation des évolutions :
En alternative à la posture qui consiste à subir des transformations inéluctables, bien me connaître peut constituer le point de départ d’une démarche de veille pointue sur les évolutions rapides des métiers, sur les métiers émergents. Cette veille me permettra de débusquer les signes avant -coureurs de nouveaux besoins , d’étudier les occasions de me mettre à jour, ou de reprendre des études pour accéder à une certification reconnue par différents secteurs.
Cette ouverture peut m’amener aussi à gérer mon évolution de manière flexible , non plus selon une logique de carrière, mais selon une logique où l’activité est plus importante que la logique métier, et avec une démarche de progression constante de mon autonomie et de ma capacité à m’adapter.
Bien me connaître pour créer mon entreprise :
L’intérêt de bien se connaître pour les créateurs d’entreprise commence dès la première étape , documenter son projet. Il est possible de mener ce travail seul. Mais pour en éviter le risque de ne disposer que d’une partie des informations dont j’ai besoin, et parmi celles que j’ai recueillies, de n’exploiter que celles qui arrangent mon point de vue, mon intérêt est de documenter mon projet en le confrontant à des collègues qui ont des angles de vue complémentaires au mien.
L’étude de marché constitue la sécurité de mon projet. Cette partie est souvent menée à minima.
Ma connaissance des différentes types de personnalité peut m’éclairer pour bâtir l’étude de marché, l’approche marketing, et partant, la mise en place de l’acheminement de mon produit vers le client : Quel est le besoin de mon client, ou ce qu’il n’aime pas faire ? En quoi je pourrais lui être complémentaire pour lui apporter la réponse pertinente ?
Dans la mise en place d’une équipe, la connaissance de soi peut m’être précieuse pour :
– choisir mes associés, collègues, partenaires, qui me soient complémentaires.
– en tant que manager, faire grandir mes collaborateurs en leur confiant des tâches diversifiées.